Courte virée à Kaukura
Par Christiane
A peine arrivé à Tahiti, Pierre est reparti pour 8 jours de tournage à Kaukura, petit atoll des Tuamotu.
Comme je suis en vacances pour une semaine, j'en profite pour le rejoindre deux jours. Samuel, lui, préfère rester tranquille à la maison !
Me voici donc arrivée à Kaukura.
Pierre m'attend à l'aéroport, enfin l'aérodrome.
On grimpe à l'arrière de la benne d'un pick-up et direction l'embarcadère de l'unique village.
Nous rejoignons l'équipe de tournage et quelques membres de l'équipe scientifique dont Pierre suit la mission sur l'atoll.
Ils sont hébergés sur un motu et m'ont très gentiment proposé de loger avec eux. Cela tombe bien parce qu'il n'y a ni hôtel, ni pension de famille sur l'île.
On quitte donc le village, direction un petit motu à une dizaine minutes de bateau...
... à grande vitesse !
Depuis 6 jours qu'il vit là, Pierre a pris de sacrées couleurs !!
Nous sommes logés chez l'habitant qui a mis une petite maison à la disposition de la mission scientifique et de l'équipe de tournage.
Elle est composée de deux pièces remplies de matelas, d'une douche et WC et d'une cuisine. C'est sommaire, mais suffisant. Dans les îles, la vie est simple et tournée sur l'extérieur.
On comprend pourquoi !
C'est jour de pêche au troca (coquillage conique), dont la pêche n'est autorisée que sur quelques jours, à raison de 120 kilos maximum par pêcheur pour toute la durée de la pêche. Les intervalles entre deux pêches peuvent être de plusieurs années selon l'état des ressources.
Le troca est vendu pour sa chair (c'est un gastéropode) et pour sa nacre, utile à la confection des boutons.
Pierre qui, rappelons-le, est au travail, part tourner...
La mission scientifique s'en va faire des prélèvements dans le lagon. Les chercheurs doivent vérifier s'il y a présence d'une toxine que l'on retrouve chez certains poissons et qui provoque une intoxication alimentaire chez l'homme, appelée ciguatera.
Pierre et ses collègues partent avec eux, puisqu'il réalise un documentaire sur la ciguatera à travers cette mission scientifique.
Je préfère profiter tranquillement du lagon et m'installer juste là, sur la chaise qui m'attend.
La vue est très belle et il n'y a personne. Exactement ce qu'il me fallait pour me reposer !
Un peu de vert, pour varier du bleu...
Et voilà tout le monde qui rentre de sa journée de travail !
Alors que le soleil baisse sur l'horizon, les chercheurs sont affairés à faire des filets des poissons pris, à les peser, les emballer , les étiqueter et les noter.
Ils y seront encore bien après la tombée de la nuit ! On n'imagine pas que le travail d'un chercheur en biologie marine puisse consister à couper du poisson pendant des heures !
A très vite, pour la suite...