Le jour se lève, Jérémie est déjà debout... enfin, façon de parler.
Nous nous émerveillons encore une fois de la vue, au réveil !
Le kayak est tentant... Jérémie et Marine ont envie d'aller faire un petit tour sur le motu d'en face.
Seul hic, il n'y a qu'une place.
Apparemment, ils ont une idée derrière la tête.
Ah, les voilà partis semble t'il...
Il y a un problème technique... Avec deux personnes à bord, il se remplit d'eau... Je suis très étonnée de voir qu'il y a si peu de fond ! Changement de stratégie !
Puis finalement, changement de plan !
Depuis le bord du salon nous voyons toutes sortes de poissons dans le lagon et même une pieuvre qui se déplace à toute allure de patate de corail en rocher et qui à peine posée devient invisible grâce à sa technique impressionnante de camouflage.
Pas de photo, hélas !
Comme nous avons pris des photos et vidéos avec plein d'appareils différents, je ne sais pas qui les a ni sur quel appareil ! Bref, je fais les articles avec les photos que j'ai pu récupérer.
Donc on saute aussi notre balade en kayak sur la seule rivière navigable de Polynésie et la visite du marae Taputapuatea (au centre du triangle Polynésien constitué en ces sommets par Hawaï, la Nouvelle-Zélande et l'Ile de Pâques, lieu de sacre de tous leurs grands rois).
Et nous voici dans le pick-up de Vetea, personnage extraordinaire et copain de Pierre.
Enfin, quand je dis que nous sommes dans le pick-up, je parle des vieux... les jeunes nous suivent en quad...
Vetea est agriculteur, il nous emmène visiter son faapu (terrain cultivé) situé en haut de la montagne (d'où le pick-up et le quad).
Il possède une centaine de citronniers et d'autres arbres fruitiers... Marine a récupéré un abiu. C'est un fruit très proche du kaki. Et il me semble qu'elle renifle une feuille de citronnier... toute la colline sent les agrumes...
Le bonheur d'une vie simple !
En plus des ruches, Vetea a deux vaches (dont une qui boit la bière locale à la bouteille !)... Heu, la photo n'illustre pas les deux vaches...
... des cochons, des chèvres...
Vetea est également pêcheur, guide de randonnées, artiste peintre...
Nous redescendons chez lui où Jérémie réussit brillamment son premier créneau en quad.
La maison de Vetea fait aussi pension de famille et propose un hébergement très atypique.
Le principe est simple : pas de murs mais des recoins un peu partout qui abritent des couchages et des salles-de-bains sous les étoiles !
Sur la droite, c'est une nouvelle salle-de-bain qui est en construction (Vetea est aussi maçon, menuisier, plombier,etc.). On y accèdera depuis le bâtiment principal par une passerelle.
Traditionnellement, les feuilles de pandanus sont utilisées pour recouvrir la charpente... chez Vetea, c'est le pandanus entier et bien vivant qui servira de seul toit ! Le plancher a été installé autour du tronc.
La délimitation entre extérieur et intérieur est faite avec des rideaux de coquilles de bénitiers.
Pas d'autres photos de l'intérieur, mais la maison semble tout droit sortie d'un conte de fées... L'escalier est taillé dans un tronc entier sculpté, les salles de bains ressemblent à des grottes à ciel ouvert où la douche se prend au milieu d'une végétation luxuriante... et un troisième bâtiment est en cours de construction au-dessus de la rivière qui longe l'arrière de la maison...
L'endroit est peuplé de chiens (14 ou 17, je ne sais plus) qui dorment tranquillement par-ci par-là...
Marine prépare un jus de fruits jardin (tous les fruits viennent de la propriété de Vetea)... que nous dégustons avec délectation !
Enfin, certains préfèrent la bière...
Poekura nous reçoit avec une très grande générosité et spontanéité. C'est une ancienne meilleure danseuse du Heiva, prestigieux concours annuel de chants, musiques et danses traditionnels où s'affontent des troupes de tous les archipels.
Pierre commence à y voir trouble... Serait-ce la bière ou l'émotion ?
Ce qui est certain, c'est que ces moments partagés avec Vetea et Poekura sont si chaleureux et le plaisir d'être ensemble si fort que nous sommes tous profondément touchés.
La journée se terminera par un repas au son du ukulélé de Vetea (qui est aussi musicien et chanteur), avec en point d'orgue "la chanson des amis", où chacun improvise un couplet en solo tandis que le refrain est repris par tous en choeur/coeur.
Quelles merveilleuses rencontres pour Marine, Jérémie et moi !
Si vous voulez connaître un peu plus Vetea (et l'île de Raiatea), vous pouvez cliquer ici pour voir le documentaire que Pierre a réalisé. Vetea en est le personnage principal et c'est lors de ce tournage que leur belle amitié est née.
...(Pierre) Et que j'ai pu réaliser un rêve de gosse...