Jardins de Vaipari et plateau de Taravao
Par Christiane
Nous avons la chance d'avoir un long week-end devant nous, le lundi 5 mars étant férié (c'est le jour anniversaire de l'arrivée des missionnaires, appelé sur le calendrier "arrivée de l'évangile"). Nous décidons d'aller nous promener du côté de la presqu'île (sans les garçons occupés avec leurs copains respectifs).
Tahiti est composé de deux parties : Tahiti Nui (Grand Tahiti) et la presqu'île Tahiti Iti (Petit Tahiti). Nous partons de Mahina, où nous habitons, tout au Nord et suivons la côte Est pour nous rendre aux jardins de Vaipari (après Papeari, en remontant sur la côte ouest) puis au Belvédère du plateau de Taravao (sur la presqu'île). Les routes sont notées en rouge plein. En rouge pointillé, ce sont des pistes, accessibles uniquement avec des super 4x4.
La côte Est est sauvage et la bande littorale très étroite. La route se faufile entre les montagnes et l'océan. De ce côté-là, la barrière récifale n'est pas totalement formée et il n'y a pas de lagon comme sur la côte Ouest. Il paraîtrait qu'en des temps très anciens, l'île a basculé, immergeant le lagon de la côte Est...
Cette partie de Tahiti Nui est la moins peuplée.
On traverse quelques petits villages de temps en temps, contrairement à la côte Ouest, très urbanisée jusque dans les pentes (raides) de la montagne, de Mahina à Paea.
Nous sommes toujours impressionnés par les arêtes acérées des montagnes de Tahiti (dont les plus hauts sommets dépassent les 2200m).
Nous arrivons à destination au bout d'une bonne heure de route (pour faire une cinquantaine de kilomètres). Les jardins de Vaipari sont des jardins d'eau. Les défunts y étaient amenés afin que leur âme puisse se purifier et quitter la Terre. Les âmes avaient toute une série d'étapes initiatiques à franchir.
Moi, je trouve le jardin tellement beau que je me demande comment les défunts pouvaient préférer surmonter encore des épreuves au lieu de profiter des lieux.
Une cascade tombe du ciel au milieu des lianes...
Avez-vous vu la taille de ce potos que l'on arrive péniblement à faire pousser en pot en métropole ? Il doit monter à près de 10 mètres de hauteur.
On emprunte des petits sentiers qui nous conduisent près d'arbres majestueux ou au bord de ruisseaux et de bassins...
Un mape (mapé), chataîgner local, reconnaissable aux grands contreforts plats qui poussent sur le tronc.
Cet arbre a des racines extérieures, qui descendent tout droit des branches pour plonger dans le sol. Ici, on le nomme "ficus".
Pour vous donner une petite idée de la taille des racines et de la taille des feuilles !
Un dernier petit coup d'oeil à ce jardin que nous avons vraiment beaucoup apprécié, puis direction le plateau de Taravoa, situé sur Tahiti Iti (la presqu'île).
Et là, on change de décor, je vous laisse juger...
Ben oui, c'est Tahiti !
Là, c'est la côte Ouest (celle qui a un beau lagon bleu) vue de la presqu'île.
Et, là côte Est. On voit bien que la barrière récifale a des trous...
Et une vue de Tahiti Nui... On ne voit pas les sommets qui sont sous les nuages.
Je ne sais pas si cela passe sur l'image, mais l'île est vraiment massive. La photo l'écrase...
La presqu'île est, vous l'avez compris, la ferme de Tahiti. On y trouve donc des paturâges, des laiteries, et tout un tas de fruits et légumes.
Sur la droite, des citronniers, si je ne m'abuse...
Et là, des papayes...
Heureusement, il y a quand même quelques plantes bizarres qui nous rappellent qu'on est à l'autre bout du monde.
Ici des arbres à l'écorce orange et là une fleur improbable (le long truc qui sort de la plante),
et même un arbre poilu !
Si vous en voulez davantage, j'ai rajouté des photos dans l'album "espace botanique".
A très bientôt !