Nana Mataiva !
Par Christiane
Après une courte, courte nuit, nous profitons de notre dernière journée à Mataiva.
Elle commence par une présentation de la production du coprah qui fait vivre les familles de l'île. Les enfants y participent aussi dès qu'ils ont une dizaine d'années.
Tout d'abord, il faut fendre la noix, avec son enveloppe, à la hache... Pas facile !
Puis, on vide la partie blanche, à l'aide d'un pita (sorte de cuillère). Là, impossible à faire, il faut avoir la technique !
On met alors les morceaux à sécher pendant 3 à 4 jours dans un séchoir.
Ce que vous voyez, sous le séchoir, ce sont les enveloppes fibreuses qui servent à plein de choses (combustible, brosserie, etc).
Lorsque la noix de coco est sèche, cela s'appelle le coprah. Il est acheté à 140 francs pacifiques (1,17 €) le kilo. Si le coprah n'est pas de très bonne qualité, le prix descend à 50 francs (0,40 €) le kilo.
Autant dire qu'il en faut énormément pour gagner une somme correcte ! C'est la raison pour laquelle tout le monde, enfants et adultes, hommes et femmes, donnent un coup de main pour la fabrication du coprah. Le coprah est ensuite envoyé à l'huilerie de Tahiti. On s'en sert principalement dans l'alimentation et dans les cosmétiques (le monoï notamment est à base d'huile de coprah).
Les familles vivent ici en général avec moins de 100 000 francs par mois (soit moins de 800 €).
Puis, nous partons en promenade (sans les enfants, ils dorment encore !). On nous amène sur les lieux d'une épave, située à 300m au moins de l'océan !!!
D'après les anciens, le navire aurait fait naufrage en 1906, à cause d'un cyclone. Puis il aurait été déposé jusque dans la cocoteraie par les cyclones ultérieurs.
Il paraît qu'on a trouvé un piano dedans.
Il n'y a qu'une partie du bateau sur la terre, l'autre partie a sombré dans l'océan.
Ensuite, nous nous rendons à la piscine de Mataiva, ainsi nommée car c'est un bassin creusé par une entreprise qui voulait mesurer la quantité de phosphates contenue dans le sol.
Pierre y fait quelques brasses (on l'aperçoit au centre).
Personnellement, je préfère ce qui se trouve à quelques mètres, c'est à dire le lagon... (photo de droite)
Le ciel est enfin dégagé et les couleurs sublimes...
"Pierre ! Reviens !!"... Mince, il ne veut pas ...
J'ai une idée ! "Reviens ! C'est le ma'a tahiti pour le repas de midi !".
Ouf, ça a marché, Pierre est revenu, alléché par le repas traditionnel (voir le message "excursion à Tahaa" dans la rubrique "Raiatea-Tahaa") et nous pouvons rejoindre la pension sans encombre.
A droite, le four tahitien...
Il faut enlever les tôles, le sable, la bâche, les toiles,
les feuilles de bananier,
les palmes de cocotier, et on atteint enfin les aliments, disposés dans des petits paniers tressés.
Et voilà le combustible : des pierres brûlantes recouvertes de palmes.
Ca y est, les aliments sont prêts à être consommés !
Nous nous en délectons tellement que nous oublions complètement de prendre des photos...
C'est l'heure du départ, nous prenons une dernière photo de la plage de la pension (vu que le ciel est enfin dégagé).
Nous sommes fleuris pour le départ !
Tradition familiale oblige, lorsque l'on fait une photo de famille, on fait toujours ensuite une photo "délire". Donc pour la famille Valette/Kasmi/Laguna, voici la fameuse photo "délire". Je l'ai mise en petit pour ne pas heurter les âmes sensibles mais je ne doute pas que la famille en question va se faire un plaisir de l'agrandir en cliquant dessus.
Nana Mataiva !