Le réveillon de Noël
Par Christiane
Nous sommes le 24 décembre et nous avons du mal à le réaliser tellement il fait chaud !
Nous commençons la journée par une petite marche de mise en forme.
Nous allons grimper en haut du mont Tapioi (294 m) qui surplombe la ville d’Uturoa. C’est le sommet qui a une forme rectangulaire. Les garçons partent d’un bon pied, surtout Jérémie, qui a un pas élastique !
mais très vite, cela devient plus sportif... Le sommet nous nargue sous une forte chaleur.
Cliquez sur la photo pour l'agrandir...
L'île en face est Tahaa. On voit bien qu'elle est dans le même lagon que Raiatea.
Nous profitons du vent pour nous rafraîchir tout en admirant le paysage.
On observe une dernière fois l'adresse des kite-surfeurs avant de redescendre.
C'est que nous sommes attendus par Gisèle, ma collègue psychologue du GAPP (ici, on n'a pas encore créé les RASED). La maison que nous louons appartient à son beau-frère. Elle est arrivée sur Raiatea la veille et va nous faire visiter le terrain qu'elle a acheté pour y construire une maison.
Il commence ici, au bord du lagon très poissonneux...,
et comme nous l'explique Gilles, son mari,
il va jusqu'à la crête que l'on voit... 14 hectares du sommet de la montagne au bord du lagon !
Ils ont planté des plantes médicinales et des cocotiers sur la plage.
Une petite eau de coco pour se rafraîchir sous le fare potee construit sur la plage, pour les pique-niques, et Jérémie est initié au maniement de la machette pour ouvrir les noix de coco fraîches.
Avec succès !
Nous montons ensuite dans la montagne pour découvrir les plantations de Gisèle et Gilles. Vous ne verrez pas Marine sur les photos, elle est restée dans le fare pour étudier... elle a ses examens universitaires à partir du 5 janvier et elle a du pain sur la planche.
Il suffit de planter et ça pousse !
Ils ont du manioc, des bananiers par centaines,
des ananas, des papayes, des concombres, du taro (féculent local)...
Bref, entre les poissons du lagon, les plantes médicinales, et les fruits et légumes, ils n'auront pas souvent besoin d'aller faire des courses. Il ne leur reste plus qu'à construire la maison... Nous nous dépêchons de rentrer car ce soir, nous sommes invités à passer le réveillon de Noël avec la famille de Gisèle et Gilles, Jacky et Amrita.
Nous sommes accueillis avec énormément de chaleur et de générosité ! Cela fait chaud au coeur car la famille nous manque particulièrement en cette veille de Noël que nous nous apprêtions à passer tous les cinq dans notre petit fare.
Au menu, saumon fumé, foie gras, poisson cru, deux énormes dindes, riz et pâtes, et en dessert ananas, lychees incroyablement délicieux (moi qui n'aime pas ça, je me suis régalée !!), et glaces artisanales succulentes (noix de coco, vanille, etc).
Et pas d'alcool : de l'eau gazeuse, des jus de fruits et du jus de pomme pétillant.
La soirée se poursuit avec un karaoké, en attendant la distribution des cadeaux par Jacky qui porte pour la circonstance un chapeau de Père Noël.
La soirée se poursuit ensuite tard dans la nuit, en chansons... de Mike Brant à Boney M, en passant par les Beatles, Ray Charles et Elvis Presley...
Le réveillon karaoké, c'était une première pour nous !
Bref, nous avons beaucoup chanté et bien ri aussi ! Les enfants ont adoré et nous avons quitté la fête à 3 heures du matin, ce qui est une heure très tardive quand on sait que les polynésiens commencent leur journée à 5 heures..
Le réveil, après une courte nuit de trois heures, fût plutôt difficile, malgré les chaussettes, toujours fidèles au rendez-vous. Pour information, nous pratiquons la tradition britannique des "stockings" : une chaussette (grande, de type chaussette de ski ou de foot) est posée par chaque enfant la veille au soir au pied de son lit. Le matin du 25, le père Noël l'a remplie de chocolats et petits cadeaux... En général, c'est un bon motif de réveil aux aurores, mais là, Samuel a du mal...
Juste avant notre départ, Popo, la grand-mère (83 ans et une forme éblouissante), vient nous montrer un tifaifai qu'elle est en train de confectionner.
Elle coud un tissu découpé selon des formes traditionnelles (animaux, plantes, symboles) sur un autre tissu. Et bien sûr, tout est fait à la main.
Ce tifaifai sera une housse de couette.
C'est avec un pincement au coeur que nous disons au-revoir à cette famille qui nous a si chaleureusement accueillie.
Nous nous envolons pour Rangiroa...
Joyeux Noël à tout le monde !!!