Excursion à Tahaa
Par Christiane
Aujourd’hui, nous quittons momentanément Raiatea pour aller faire un tour du côté de Tahaa, l’île qui partage le même lagon que Raiatea. On l’appelle l’île Vanille, à cause de ses nombreuses plantations de vanille et de la qualité des gousses. Elle est accessible par bateau uniquement et relativement peu peuplée (5000 habitants). Nous partons d’Uturoa pour rejoindre Tahaa.
Première étape, c’est la visite d’une ferme perlière où l’on nous présente les différents types de perles.
En Polynésie, ce sont des perles noires.
Une perle peut coûter de quelques euros pour les plus petites, aux formes baroques (biscornues) avec plus de 60% de petits défauts à quelques centaines d’euros pour les plus grosses et les plus parfaites.
Marine se surprend à rêver d'un sautoir en perles... Pour ceux qui ne sont pas experts en bijoux, un sautoir, c'est un loooonnnng collier, qui nécessite au moins une bonne centaine de perles !
Les coloris vont de l’argent au noir, en passant par l’aubergine, le bleu et le vert.
Ce sont en fait toutes les couleurs que l’on retrouve dans la nacre de l’huître (de l'argent au centre, vers le noir à l'extérieur).
Puis on nous explique comment les huîtres sont greffées pour produire des perles. En résumé, on entrouvre l’huître et on y glisse une perle en coquillage (le nucléus) avec un morceau de manteau (partie noire de l’huître qui fabrique la nacre). Il faut placer le nodule dans une petite poche de l'huître sans la blesser.
Evidemment, il ne faut pas l'ouvrir comme sur la photo de droite, mais juste l'entrouvrir (à gauche). A droite, on nous montre la petite poche dans laquelle l'huître va fabriquer la perle. Seules 30% des huîtres greffées donnent une perle utilisable. Au bout de trois ans, la perle est retirée et si elle est jolie, elle est remplacée par un nucléus de la même taille que la perle. L'huître continue alors son travail, et trois ans après, une perle beaucoup plus grosse est retirée de la poche. Si la perle donne satisfaction, elle est encore remplacée par un nucléus de la même taille. Parfois, mais rarement, une huître peut donner jusqu'à cinq perles successives (de tailles de plus en plus importantes).
Il faut également nettoyer les huîtres tous les quatre mois, une par une, des algues et coquillages qui s'y accrochent afin qu'elles puissent continuer à s'alimenter correctement pour ne pas donner des perles atrophiées...
Nous repartons ensuite en longeant l'île
et nous passons devant la plage (à droite) où vivait... non, pas Pierre Cosso, il vit sur son bateau (pareil pour Antoine)... alors ???
Joe Dassin ! Et oui, il est d'ailleurs mort d'une crise cardiaque à Tahiti (il y a même une plaque).
Puis au détour d'une église, on aperçoit Bora Bora...
Marine s'y rendrait bien, d'un petit coup de bateau à moteur, mais bon, nous avons d'autres projets...
Un petit zoom sur l'église, vraiment typique de ce que l'on trouve ici...
Et nous arrivons en vue du motu Tau Tau où se trouve un magnifique jardin de corail... (donc avec plein de poissons, idéal pour le masque/tuba).
On descend du bateau dans une eau proche de 30° (en fond, Tahaa) et l'on se dirige vers le hoa (chenal reliant l'océan au lagon).
On distingue bien les coraux. On ne dirait pas, mais le courant est très fort. On remonte donc par la berge et on se laisse ensuite porter vers le lagon lorsque que l'on rentre dans l'eau.
Bora Bora, en toile de fond, pour peaufiner le décor...
On voit bien la limite entre le lagon et l'océan grâce aux vagues qui se brisent sur le bord du récif corallien.
Les plus belles plages se trouvent sur les motus qui affleurent près de la barrière récifale et non pas sur les îles.
Coucou les petits poissons !!!
Jérémie triche, il leur donne du pain !
Si on les prend par les sentiments...
C'était tellement beau que Pierre a pris plein de vidéos... A venir, j'espère (c'est très long à télécharger)...
Cliquez sur les photos, c'est superbe en grand...
Je lance un grand concours d'hypothèses : qu'est-ce qui est en train de passer par la tête de ce petit poisson ?
Samuel se lance un défi : remonter le courant à la nage. Malgré tous ses efforts, impossible d'avancer !
Il choisit alors de nager dans le sens du courant. Sensations garanties !
Marine préfère la technique de l'étoile de mer.
Quand à moi, je choisis celle de la baleine.
C'est bien connu, l'eau ça creuse ! Nous prenons un petit apéritif (cocktail de jus de fruits) avec des morceaux de papayes et de bananes.
Et celle-là, c'est la photo spéciale pour faire râler les copains et copines de Marine...
Sous le soleil exactement...
Je précise : aucun trucage, ni retouche... les photos sont 100% bio.
Quelques photos en souvenir et on remonte dans le bateau, direction le repas... Ben oui, après l'apéro, c'est le repas, normal quoi...
On laisse Bora-Bora au loin, et on continue à contourner Tahaa...
Nous arrivons en vue du motu sur lequel nous allons déjeuner (petit îlot au centre de l'image). Sur la droite, c'est Tahaa et dans le fond Raiatea. Je sais que la photo n'est pas droite mais c'est difficile de bien cadrer sur un bateau à moteur lancé à pleine vitesse !
Nous allons manger dans une pension/restaurant le repas traditionnel de fête : le ma'a Tahiti.
Les garçons ont dégotté un ballon pendant que nous dégustons un punch avec beaucoup de sérieux et d'application.
C'est l'heure de sortir les plats du four.. tahitien. C'est un gros trou creusé dans le sol dans lequel on allume un grand feu. Des pierres volcaniques sont posées dedans.
Au bout de quatre heures, les pierres sont bien rouges et on y dépose alors les aliments dans des paniers tressés ou dans de larges feuilles, avant de couvrir le tout de nombreuses feuilles de bananier et de palmier. Plusieurs toiles sont posées ensuite par dessus, surmontées d'une bâche pour conserver l'humidité à l'intérieur du four. Les aliments cuisent alors 4 heures à l'étouffée.
A partir de là, notre appareil photo tombe en panne de batterie !!! Heureusement des personnes qui se trouvaient là nous ont gentiment fait passer des photos de la suite...
Après le repas, nous partons visiter une vanilleraie.
La vanille est une liane de la familles des orchidées qui ne donne pas naturellement des gousses ici : les insectes spécialisés dans la pollinisation des orchidées n'existent pas en Polynésie. Il faut donc la polliniser à la main, plant par plant, et c'est une opération très délicate.
Cette variété de vanille ne pousse que dans les îles de la Société (principalement Huahine, Raiatea et Tahaa) et se nomme vanilla tahitensis. Elle a la particularité de contenir de l'héliotropine qui lui donne un parfum très capiteux. La production est peu importante et cela en fait un produit de luxe.
Nous sommes reçus par le propriétaire de la vanilleraie, ancien légionnaire danois qui nous explique les subtilités de la culture de la vanille. Après avoir été pollinisée manuellement, elle ne développe des gousses que dans des conditions particulières d'exposition au soleil et à l'ombre. Une fois cueillie, elle doit sécher au soleil deux heures par jour, puis être massée à la main (gousse par gousse) avant d'être mise à transpirer dans une toile, dans le noir. Ceci se fait quotidiennement pendant quatre à cinq mois !
Désolée qu'on ne puisse pas encore partager les odeurs sur internet !
Pas d'autre photo, le ciel s'est ensuite bien couvert et nous sommes rentrés à Raiatea sous la pluie...