Une journée sur le motu "Koh-Lanta"

A l'unanimité des avis exprimés (1 !), je rétablis l'organisation précédente (le dernier message publié s'affiche en premier, y compris dans les différentes catégories). Pour info, certaines catégories sont régulièrement, ou pas, regarnies en photos (certains albums photos, images insolites, devinettes et késako...).

Une nouvelle rubrique, car une ou deux fois par semaine, le matin, avec mes copains Jeff (normalement c'est J.F. car il s'appelle Jean-Frédéric, toulousain de famille, gendarme à la retraite, mais moi je l'appelle Jeff), et Nico (menuisier-charpentier en pause, très-très sportif, voileux, et venant de La Rochelle), nous partons à la découverte de notre secteur (farci de coins et de recoins, de lieux insolites et de gens surprenants) à vélo, kayak, bateau ou jogging. Nous avons à chaque fois quelques heures devant nous, depuis l'heure de début de l'école, jusqu'à l'heure de retour des épouses. Mais ça nous suffit pour faire de belles rencontres.

Je vais commencer par le motu "Koh-Lanta" car c'est cette "z'aventure" qui m'a donné envie de passer à la création de la rubrique. Malheureusement, Nico n'était pas avec nous ce jour-là.

En fait ça s'est passé en deux temps, la première fois avec Jérémie, qui était en vacances universitaires, et la deuxième fois, nous y sommes retournés seulement avec Jeff.

Que je vous explique. Ici, le concept de territoire est très important. Disposer d'un terrain, pour un tahitien, c'est avoir de quoi se nourrir et se loger, sans rendre de compte à personne. Vous pouvez imaginer que sur une île, ça peut vraiment signifier quelque chose. C'est pareil pour les motus (petits îlots de corail).

Motu Anaa'na (Koh-Lanta), pris un soir depuis l'embarcadère de la Pointe Vénus.

Par exemple, il y a un motu à côté de la Pointe Vénus, le motu Martin, qui est "tabu". Il est strictement interdit d'y accoster, alors qu'il est très facile d'y accéder en kayak.

Encore plus facile d'accès, et pas tabu à priori, le motu "Anaa'na", rebaptisé motu "Koh-Lanta" par ses occupants.

Nous avons donc tenté une approche en kayak, le premier matin, alors que le courant et le vent étaient contre nous. Après quelques efforts, Jérémie, Jeff et moi approchions du motu. Une silhouette nous observait, les bras croisés.

Je tente un signe de la main, qui provoque en retour le même signe de la part de la silhouette.

Je lance un : " Vous habitez-ici ? "

" Je suis le gardien ! " répond la silhouette.

" On peut accoster ? " Lance Jeff, tentant le tout pour le tout.

Un geste de bienvenue nous fait comprendre que le gardien accepte que nous accostions.

Nous rencontrons donc Joan, qui a élu domicile sur ce petit motu avec son épouse Caroline. Il n'est pas propriétaire, mais peut y vivre en échange de l'entretien et du gardiennage. Il se fait une joie de nous expliquer son mode de vie, de nous parler de Tahiti, des îles, nous fait faire le tour de son motu, de ses installations (il n'y a ni eau courante, ni électricité), et nous invite à revenir, pour qu'il puisse nous présenter sa femme, et nous amener chasser sur le récif.

Ce que nous avons fait la semaine suivante, avec Jeff. Et ce fut une belle rencontre. Nous n'avons pas eu le temps de chasser sur le récif, mais nous avons discuté pendant des heures, avons été invités à manger le Punu Puatoro  (Corned-beef, que les tahitiens aiment beaucoup) avec des pâtes chinoises et du riz, et ce fut très sympa de découvrir leurs vies, de raconter les nôtres, ce fut un réel échange.

Que je vous précise, toutes les photos du motu "koh-Lanta" ont été faites "à l'oreille". C'est à dire en écoutant mon appareil photo, pour être sûr qu'il avait déclenché. Hé oui, comme nous le disions, ces petits appareils étanches ne le sont qu'au moment de la vente (je vous déconseille donc fortement cet achat, ou alors ne JAMAIS les mettre dans l'eau, ça fera quand même un bon appareil "baroudeur"). Il a donc pris l'eau à 3 m, alors qu'il est donné étanche à 10 m. Nous avons donc acheté un autre appareil, et voilà qu'il s'est remis à marcher !! Enfin, à marcher c'est beaucoup dire, disons qu'il fait des photos et des vidéos, mais qu'on ne voit pas toujours ce que l'on cadre, le retour écran disparaissant quelquefois, surtout en plein soleil. Alors pour êre sûr qu'il a pris, la photo, avec le bruit des vagues, il faut coller son oreille à l'appareil.... Original, non ? Je vous demande donc de l'indulgence...

Jeff en pleine discute pendant la préparation du Punu Puatoro et du dessert, des mangues vertes.

Un autre aspect de la vie tahitienne, la présence très courante de pitbulls.

Il y en pas mal. C'est là qu'on voit que ce sont des chiens comme les autres s'ils ne sont pas mal éduqués.

Lui c'est le plus jeune du motu, avec des yeux bleus. La taille de ses pattes laisse présager qu'il aura la stature pour faire un très, très bon gardien lorsqu'il sera adulte !!

"Un pure race !!" comme dit Joan.

Il y a un autre pitt sur le motu, mais celui-là, il est tenu attaché car trop agressif !!

Quelques vues du motu... à gauche le campement, à droite sa pirogue et en jaune au fond notre kayak.

Vue de la Pointe Vénus depuis le motu.

Vue du récif à l'arrière du motu

Si vous arrivez à grossir suffisament, vous pourrez voir les voiles des kite-surfers qui s'éclatent au fond...

Joan, qui nous explique comment est conçue sa pirogue (c'est contre-plaqué et c'est du solide !!)

 Enfin, une petite vidéo de Caroline et Joan qui nous ont fait un petit cadeau...

 
chant Caroline et Joan                                                          

Ce fut un très, très joli moment.

Comments

[Vaiana]

Voila ce que devrait etre chaque rencontre dans le Pacifique !! Quel bonheur !! Quelle vie sympa ont ces gens, vivre en toute liberte sur un motu, j'espere qu'ils pourront continuer a le faire encore longtemps !! et vous, a quand l'acquisition d'un ilot? je reserve deja ma chambre... hihihi
gros bisous et merci pr ce bons moments